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caderoussell

23 juillet 2007

surface

j'aurais voulu  rêver les rêves, rêver les silences en nuées ambrées, rêver à n'y plus voir que l'essence de l'assurance, la douce quiétude de l'obstacle franchi, j'aurai voulu tremper mes lèvres aux tiennes et y relire un passage en m'époumonant presque à ne rien dire, j'aurai voulu et aimé aussi recevoir de toi l'essence d'un nectar, y confondre l'envolée pulmonaire de ce cri en délire pour y goûter la salive échouée sur le sol, j'aurai aimé et y tendre les bras pour les couper de ratures rouges et fumantes pour que le sang me recouvre et drape mes nuits mais à la place je me contente de n'y lire qu'un subterfuge de renonciation, un silence plat et plein de relents annonciateurs et de victoires futiles, moi qui rêvais de grandeur de mourir en état de grâce juste pour saluer l'impasse et y trouer le corps, je voulais mais je n'ai que tes lèvres suspendues à un crochet et moi en dessous à y crever d'envie, de ne relire rien même pas l'envie.

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23 juillet 2007

rouge

idolâtre le mot s'enfouit, les mots respirent et saignent tour à tour de cette curieuse question, qui suis je perchée sur ce verre là à déguster la tendance d'un moment d'autres, à me fondre pour essayer de croire, le silence, celui qui se tient debout, à deux mains pour esquisser un sourire de protection, là où se retient la rime, celle qui permet de se replier, d'oublier l'envie d'aimer, à tordre des cylindres d'inepties blafardes, cet espace réservé, silencieux et prospère, qui ne se laisse pas apprivoiser des nuances entières, à la fin que demander de plus, si ce n'est un désamour?

rien

poupée de chiffon

20 juillet 2007

saison

impromptu le doigt glisse sur l'interrupteur des peurs intestines, qui se chevauchent en une ronde salutaire, ne pas plier, ne pas ajourer la toile qui se défend de ne pas laisser d'empreintes, ici rien ne dure, rien ne vient plus entacher l'image proprette qui ne rime à rien, ici pas de paysage à murmurer juste celui d'un espace en trop, en rimes d'un jour, pas de doutes la peau a griffé l'insomnie burlesque, ici les pas se sont calés dans le noir pour y voir l'absurde de la situation, personne ne viendra ici déposer des larmes enfuies ni déposer de notes joyeuses, pas ici et dès lors le fardeau en neige étoilé n'est plus au fond qu'un rattrapage oublié, celui qui perdure en noir, il n'y a rien à dire juste une liberté sommaire mais même là derrière l'insouciante quête il n'est qu'un mensonge de plus lorsque les mots s'emballent de ne dire que le mal en traverse, là dans le noir, debout dans l'épanchement incertain, même là rien ne dure.

19 juillet 2007

plissage

à la limite impromptue d'un doigt de casanière besogne, là où de fil étendu il n'est que celui d'une épave, de la soif reptilienne, il n'est que le partage sans rapport à autrui, la bosse parle et redemande dans le dos le cloisonnement sonore et infini, ne pas redemander sans signification juste celle de l'oubli, juste oublier le corps qui trépigne, l'alanguissement froid et létal d'un apprentissage sans récapitulatif, à ni rien comprendre, en effet, ne fût ce qu'un rien tapageur, pour commencer, y noyer l'interlude.

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